Zoom sur

Accès à un médecin traitant

Quels sont les principaux objectifs ?

  • Recenser les patient·es en recherche de médecin traitant sur le territoire : la CPAM dispose du nombre de patients sans médecin traitant, mais il est impossible de savoir combien sont effectivement en recherche.
  • Recueillir les informations nécessaires à l’identification des situations urgentes, les profils prioritaires, et pouvoir mettre en place des actions pour faciliter la prise en charge des patient·es par un médecin traitant·e (accès aux droits, bilan de santé, etc.).
  • Partager ces informations avec les médecins généralistes du territoire pour réduire l’incertitude face à l’accueil d’une nouvelle ou d’un nouveau patient·e, et permettre de débuter un suivi.

Comment ça fonctionne ?

  • Tout·e professionnel·le de santé, du médico-social ou du social peut adresser une saisine (téléchargeable ci-dessous) à notre équipe de coordination (Florent Zajac et Anaïs Rousson) via MonSisra au compte CPTS Sud-Est Grenoblois (ou en cas d’impossibilité technique à l’adresse contact@cpts-seg.fr). Les patient·es peuvent également contacter la CPTS directement par téléphone : Florent leur proposera un rendez-vous pour remplir la fiche de saisine.
>> Télécharger la fiche de saisine ici.
>> Télécharger le flyer du dispositif ici

Florent étudie les saisines et met en place des actions complémentaires en cas de besoin : rendez-vous avec François Croain ou Roxanne Lafontan, médiateurices santé, pour faire le point sur l’accès aux soins, bilan de santé avec l’ISBA, etc.

Les informations anonymisées des patients sont ensuite renseignées dans un fichier partagé avec les médecins généralistes sur le nuage MonSisra*. Ces derniers peuvent alors se signaler pour accueillir les patient·es, en fonction de leurs disponibilités, de leurs spécificités d’exercice et des critères de priorité.

En cas de situation urgente, Thomas ou Florent solliciteront directement les professionnel·les exerçant à proximité du domicile de la ou du patient·e. Les médecins restent évidemment libres d’accepter ou non la prise en charge.

Vous souhaitez en savoir plus sur le protocole ?

>> Télécharger le protocole complet ici.
Etat des lieux après 2 ans de fonctionnement

En bref

  • 1700 personnes recensées. Une solution a été trouvée pour 1100 d'entre elles. Lors du lancement de ce dispositif, notre CPTS imaginait que les fiches de saisines seraient remplies et adressées par les professionnel·les. Dans les faits, ce sont les patient·es eux mêmes qui se sont saisi·es de ce dispositif en appelant directement notre CPTS. Majoritairement les secrétariats de cabinets de MG réorientent les patient·es en recherche de MT vers la CPTS.
  • Tout profil : âge, sexe, situation familiale et sociale
  • 1 personne sur 3 présente au moins un critère de priorité (+ 70 ans, – 6 ans, ALD, CSS/AME)
  • Principales raisons de la recherche : départs à la retraite, nouveaux arrivants, impossibilité de continuer le suivi avec le médecin actuel (trop loin, ne fait pas de visites, mauvaise entente…)
  • Besoin de visites à domicile pour 1 personne sur 15.

Analyse issue des dernières discussions du copil accès médecin traitant

  • Peu de cabinets prennent de nouveaux patient·es. C’est logique au vu de la démographie médicale actuelle, des patientèles déjà conséquentes de beaucoup de médecins généralistes (MG) et des nouveaux patient·es qu'ils reçoivent déjà en dehors du cadre de ce dispositif.
  • Nous avons fait le constat que, faute de temps, notre tableau était peu consulté par les MG du territoire. La décision a été prise d’être plus pro-actif et de proposer directement des patient·es aux MG qui sont d’accord de prendre des nouveaux patients, tout en respectant leurs critères, et en panachant différents types de situation.
  • Notre proximité avec le terrain et notre partenariat avec les différents acteurs sociaux comme les CCAS nous permettent d’atteindre des patient·es éloigné·es du soin. Ce recensement de patient·es sans MT permet alors de donner une chance aux situations les plus complexes, qui n’auraient peut-être pas leur chance autrement. Notre dispositif s’inscrit donc comme une plus-value pour donner une chance à des patient·es en difficulté. En cas de détection de situation problématiques/urgentes, nous avons aussi la possibilité de faire des orientation et d’être pro-actifs dans la recherche de soignants.
  • En cas de besoin de visite à domicile, il est très difficile de trouver des débouchés : ce sont souvent des situations complexes à prendre en charge pour un nouveau médecin. Le copil accès médecin traitant pense qu’il est du ressort de chacun d’assurer le suivi de ses patient·es, en utilisant les moyens existants en cas de difficulté à se déplacer : VAD, ambulance, télé-consultation, etc. Cela est valable également pour les patient·es entrant en EHPAD, sachant que ces derniers ont des organisations variables (en particulier sur le rôle du médecin coordinateur) et doivent a minima gérer les urgences des patient·es : nous sommes en lien avec certains d’entre eux à ce sujet.
  • La CPTS peut accompagner les MG sur le recrutement d'assistants médicaux : une aide précieuse pour l’accueil de nouveaux patient·es, la constitution de nouveaux dossiers et le suivi.

* Le nuage MonSisra est un outil de stockage et de partage de données sécurisées entre professionnel·les de notre CPTS. Si vous n’y avez pas encore accès, contactez Florent à contact@cpts-seg.fr

Mini-portrait

Timothée Maldonado, médecin généraliste et membre du copil

« Je suis installé depuis avril 2014, en tant que médecin généraliste au sein du Pôle de Santé Interprofessionnel Universitaire de Saint Martin d’Hères, dans un cabinet de groupe aux côtés d’autres MGs, diététicienne, IPA, infirmière Asalée.

Investi dans différents projets du Pôle de santé et de la CPTS, je suis membre du groupe de réflexion sur l’accès au médecin traitant. Tous les jours nous recevons au cabinet plusieurs appels de patients en recherche de médecin traitant, certains désespérés de trouver quelqu’un après avoir appelé une dizaine de cabinets, voire plus.

Investi comme mes collègues dans la réduction des inégalités sociales de santé, et notamment des inégalités d’accès aux soins, il m’est apparu important de participer à ce groupe de travail. La démographie médicale étant ce qu’elle est aujourd’hui, ce n’est qu’en groupe que nous pouvons réfléchir et tenter de répondre à ces demandes qui ne cessent d’augmenter. Il est primordial de travailler sur ce sujet, avant que la situation ne s’aggrave et que les choses nous échappent.

Ensemble, nous pouvons faire mieux, et plus ! Surtout pour celles et ceux qui en ont le plus besoin. »